J’ai conceptualisé l’outil « cause commune » en 2014 pour le collectif citoyen les engraineurs dont j’ai été l’une des cofondatrices et qui à organisé les Marches contre Monsanto à Paris entre 2013 et 2016. L’idée était de proposer de porter sa cause devant soi, en se masquant derrière elle, contrant ainsi le narcissisme accentué par les usages des réseaux sociaux (multiplication des photos de « moi » ici, et là, et là etc.), tout en protégeant son identité de citoyen engagé, à l’heure des outils de surveillance généralisée.
Manufacturées lors d’ateliers, les causes communes étaient réalisées afin que le collectif en dispose d’un nombre suffisant et puisse aussi en offrir aux autres manifestants. La cause commune n’était pas un masque mais un support d’information : au dos de l’objet, du portrait ou du symbole choisi, une courte note était collée, le tout portant une mention manuscrite afin de conserver le côté sensible de l’objet.
de la trêve hivernale (mars 2014)
droit au logement